Publié le Jeudi 14 octobre 2010 à 12:00:00 par Cedric Gasperini
MJ le MC
2K Sports a toujours réussi à nous livrer de bons jeux. Qu’il s’agisse de NHL ou, ici, de NBA, ce sont des valeurs sûres qui savent offrir qualité et diversité, doublées d’un gameplay solide, à leurs fans. Reste que la franchise NBA, tout en restant un choix premier en matière de jeu de basket, avait tendance à stagner ces derniers temps. Innovations minimes, nouveautés rares… de quoi rendre frileux les acheteurs et les détourner de leur achat annuel. Il fallait donc frapper fort. Un bon gros coup. Et pour ce faire, 2K a misé sur le King, le Dieu vivant du basket ball, le plus célèbre joueur, celui qui a réussi à nous faire oublier les Kareem Abdul-Jabbar, les Wilt Chamberlain, les Bill Russell, ou les Magic Johnson (enfin presque), j’ai cité le formidable, l’incommensurable, le charismatique Michael Jordan.Pour la première fois en effet (et parce qu’il n’est sans doute plus hors de prix), le roi Michael devient l’ambassadeur d’un jeu vidéo. Le fer de lance d’une licence. Et le pire, c’est que tout le monde, journalistes comme joueurs, en frétillent de bonheur. Preuve qu’il a marqué toute une époque, tout une génération, et ce à travers le monde.
Michael Jordan est donc présent dans NBA 2K 11. Et avec lui, toute l’équipe des Bulls de cette époque. Les Pippen, Rodman et j’en passe. Le célèbre numéro 23 est d’ailleurs, n’ayons pas peur des mots, une véritable bête dans le jeu : adroit, félin, acrobatique, adroit, et doté de sa célèbre et spectaculaire détente. A moins d’être une grosse chèvre avec un paddle entre les mains, vous en ferez ce que vous voulez sur le terrain virtuel. Et pourtant, rien de délirant ou d’exagéré. Michael Jordan était un Dieu sur les parquets et enfilait les paniers comme on enfile les perles.
A ce propos, sachez que plusieurs équipes des Bulls, qui virent défiler MJ durant tant d’années, sont présentes. Mieux encore, certaines équipes adverses, avec les plus grands rivaux de Jordan, sont également présentes. Les Magic Johnson, Larry Bird, Karl Malone, Shawn Kemp et j’en passe, feront la joie de tous, des années 85 à la fin des années 90.
Et bien entendu, les équipes actuelles sont présentes. De quoi se faire des matches improbables dont tout le monde rêverait : les Bulls de 95, par exemple, lors de leur plus flamboyante saison (72 victoires pour 10 défaites seulement), face aux Lakers de Kobe Bryant d’aujourd’hui. Ou face aux Spurs de Parker, tiens.
NBA 2K11 offre, et c’est son plus grand atout, une base de données formidables, courant sur plusieurs époques, et qui permet de contenter jeunes comme anciens, fans comme amateurs.
En ce qui concerne le jeu en lui-même, ma foi, si on peut noter quelques évolutions, ça reste un jeu de basket. Et à l’instar d’un autre sport, les choses ne changent pas forcément radicalement d’une année sur l’autre.
Premier constat toutefois : c’est plutôt joli. Si parfois, mais c’est vraiment rare, les joueurs ont un léger et minime temps d’arrêt avant d’enchaîner un tir, les actions sont plutôt fluides et réalistes. Les joueurs bénéficient d’une animation de qualité. Petit regret toutefois : on a un peu l’impression qu’ils « glissent » sur le parquet au lieu de marcher. Une impression un poil dérangeante quand on observe le jeu, mais que l’on ne verra pas forcément dans le feu de l’action, bien entendu.
Mais globalement, le jeu assure parfaitement d’un point de vue ambiance, graphisme et animation. C’est beau, très beau, et pas besoin de plusieurs heures pour se prendre au jeu. Ni plusieurs minutes, d’ailleurs. Dès la première seconde, on est happé par le jeu et on devient une star NBA à part entière. On enchaîne donc les dunks, les passes, les gestes techniques, les tirs, avec un certain brio, le tout sublimement représenté à l’écran. Du grand art.
Un peu moins du grand art, par contre, les pubs omniprésentes sur et en dehors du terrain. Les moments Gatorade, les mi-temps Panasonic et j’en passe, c’est un poil lourdingue, en fait. Certes, ça permet du brousouf en plus pour les développeurs, mais c’est une pollution visuelle qui n’apporte rien au joueur. Et surtout pas une baisse de prix du jeu. Donc intérêt zéro.
Le gameplay, quant à lui, est quasiment parfait. On reprochera quelques petites choses : les interceptions trop fréquentes lors des passes, longues (souvent) ou courtes (parfois). Les balles perdues lors des contres sont aussi un poil pénibles, tout comme certains shoot, ratés à quelques centimètres du panier, même par de très bons joueurs qui n’auraient, en réalité, jamais manqué un tel tir. Reste qu’à part ces petits désagréments pas non plus insurmontables, le jeu est précis, bien foutu, facile à prendre en mains. Passer par le didacticiel peut être judicieux pour bien savoir comment prendre chaque shoot selon la position dans laquelle le joueur se trouve, idem pour les dribbles. Mais globalement, c’est assez intuitif. On dribble, on contre, on prend des shoots à 2 ou 3 points… tout est remarquablement fait.
Ajoutez à cela un bon nombre de modes de jeux (carrière, partie rapide, création de joueurs, mode multi en ligne,…) ou le fait que des actus de la NBA défilent ou que les effectifs sont mis à jour automatiquement, et vous aurez entre les mains le must des jeux de basket.
Et un jeu avec Michael Jordan, ma foi, un jeu si bien réussi, ça ne se refuse pas.
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NBA 2K11 (PC/PS3/Xbox360)
Plateformes : PC - Xbox 360 - PS3 - PS2 - Wii - PSP
Editeur : 2K Sports
Développeur : Visual Concepts
PEGI : 3+
Prix : 60 €
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